Pierre Alechinsky

Pierre Alechinsky, né le 19 octobre 1927 à Schaerbeek, est un peintre et graveur, qui réunit dans son œuvre expressionnisme et surréalisme.

L’expressionisme : Tendance artistique caractérisée par une vision émotionnelle et subjective du monde, qui s’affirme notamment dans le premier quart du XXe siècle. Caractère d’une œuvre d’art, qui privilégie l’expressivité par rapport au respect d’un code formel.

Le Surréalisme : Mouvement poétique, littéraire, philosophique et artistique, né en France, qui a connu son apogée dans l’entre-deux-guerres sous l’impulsion d’André Breton.

A l’école à Bruxelles, le jeune Alechinsky est un élève moyen dont les professeurs contrarient le caractère gaucher ne lui accordant cette main que pour les activités mineures : le dessin…

De 1944 à 1948, il étudie l’illustration des livres, la typographie et l’imprimerie à l’École nationale d’architecture et des arts décoratifs de la Cambre, à Bruxelles. Cela explique son attirance et sa parfaite aisance pour la gravure qu’il étudiera à l’atelier 17 dirigé par Stanley Hayter.

Pierre Alechinsky commence à peindre en 1947 juste avant d’entrer dans le mouvement Cobra dont il deviendra un membre très actif.

Le mouvement CoBrA ( Acronyme de Copenhague, Bruxelles et Amsterdam) fondé en novembre 1948 par un groupe d’artistes de l’Europe du Nord en réaction contre le réalisme socialiste et l’hégémonie de l’école de Paris. Le peintre danois Asger Jorn, les écrivains belges Dotremont et Noiret, les peintres hollandais Appel, Constant et Corneille furent ensuite rejoints par Alechinsky, Bury, Heerup, Bille. Leur démarche commune où fusionnèrent les tendances de l’expressionnisme, du surréalisme et de l’abstraction, passe par un travail sur la matière, la facture, la couleur et les associations matière/couleur. Tous expriment la volonté d’une expression directe et intuitive. L’extraordinaire jeunesse de COBRA ( âge moyen 25 ans à la création) a contribué à créer un véritable lieu d’échanges multi-disciplinaires : peinture, sculpture, écriture, poésie, image, intégrant les cultures nordiques et méditerranéennes et donnant lieu souvent à un travail à quatre mains.

A partir de 1954, Alechinsky fait connaissance avec la peinture chinoise et après plusieurs voyages en extrême orient où il découvre la calligraphie japonaise.  Son œuvre s’oriente vers plus de fluidité et de spontanéité avec l’utilisation de l’encre hors du champ de la couleur.

Il tourne à Kyoto un film documentaire sur cet art traditionnel japonais. ( pour voir le film : https://archive.org/details/japanesecalligraphy)

Dans les années soixante, Alechinsky fait de fréquents voyages aux États-Unis. Il découvre la peinture acrylique et « invente » les remarques marginales ; l’image centrale est entourée de vignettes qui complètent le sens du tableau. Elles constituent aujourd’hui l’une de ses caractéristiques artistiques majeures. Il crée son œuvre la plus célèbre « Central Park »

Passionné par le livre, il illustrera poèmes et textes (Cioran, Butor, Yves Bonnefoy, André Frénaud, Tardieu, etc.) et publiera de nombreux ouvrages.

En 1983, Alechinsky devient professeur de peinture à l’Ecole Nationale Supérieure des Beaux Arts de Paris. Depuis les années 80, l’artiste poursuit ses recherches graphiques sur une grande variété de supports.

Artiste reconnu tôt dans sa carrière, Pierre Alechinsky expose dans de nombreuses galeries et réalise des œuvres publiques dont la décoration de la rotonde de l’hôtel de Lassay à l’Assemblée Nationale.

(http://www2.assemblee-nationale.fr/decouvrir-l-assemblee/visiter-l-assemblee-nationale#node_8205)

En 2007 pour ses 80 ans, Les Musées Royaux de Belgique lui ont rendu hommage à travers une large rétrospective de son œuvre.

Son travail de gravure et de lithographie a permit de produire de nombreuses estampes  qui assurent à Alechinsky une diffusion auprès d’un large public.

Aujourd’hui, toujours en inspiration, Pierre Alechinsky continu à créer à Bougival.

J’aime les œuvres d’Alechinsky depuis que je l’ai découvert en cours d’histoire de l’art.

Il regroupe les techniques et les arts qui me plaisent, l’encre, la peinture, la gravure et l’impression avec  ses « remarques marginales », il  se rapproche aussi pour moi de la BD. Créer une œuvre et la raconter par des vignettes, je trouve cela géniale.

Il y a dans son travail l’influence de la calligraphie asiatique, des estampes japonaises qui sont des références graphiques. Il y a aussi les dimensions de ces œuvres qui sont du papier (matière fragile)

A chaque fois que j’ai la chance de voir une des ces œuvres dans des musées ou des galeries, je prends le temps de l’admirer. Et j’aime son humilité.

Je n’ai pas de formation en gravure et pourtant cela me passionne.

Cependant, j’ai eu la chance de participer à un atelier d’impression sur textile mené par Catherine Stoffel (Association Format Libre) à la Fondation Espace Ecureuil autour des œuvres de Chantal Fochesato.

Sources

Biographie

https://www.artsper.com/fr/artistes-contemporains/belgique/2790/pierre-alechinsky

https://www.territoire-expressions.com/la-galerie-des-artistes/alechinsky-pierre/

Livre : Alechinsky de A à Y (éditions Gallimard)

Photo portrait : https://uploads0.wikiart.org/images/pierre-alechinsky.jpg!Portrait.jpg

Le peintre belge Pierre Alechinsky au Cercle des Beaux-Arts de Madrid, le 19 février 2015

AFP – Gérad Julien

Photo de la rotonde : https://commons.wikimedia.org

Définitions : Larousse https://www.larousse.fr/dictionnaires/francais